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mercredi, 18 avril 2012

N'AYEZ PAS PEUR !

Allez, aujourd'hui, je reviens à l'actualité.

 

 

J’en ai soupé depuis le début, de l’élection présidentielle, depuis qu’elle a commencé, non, depuis qu’elle a été annoncée, non, depuis que son profil impérieux s’est imprimé au loin sur l’horizon de la « République Française ». Le vainqueur sera-t-il Monsieur MENTEUR EN CHEF  (NICOLAS SARKOZY) ? Sera-t-il Monsieur CHAMPION DES BLUFFEURS (FRANÇOIS HOLLANDE) ?

 

 

En tout cas, les professionnels du brassage de vent que sont les entrepreneurs de sondages nous le promettent : n’ayez pas peur, ce sera « bluffeur » ou « menteur ». Le premier tour est plié, on vous dit. Moi, je vous le dis, si je votais, ce que je n’ai pas l’intention de faire, j’apporterais ma voix à un des candidats que les sondeurs créditent actuellement d’environ 1 % des voix. C’est vous dire si ce serait un « vote utile ».

 

 

Vous aimeriez que je vous dise, hein, bande de curieux. N’ayez pas peur, je vais vous le dire : si je votais, ce serait pour le seul qui ne bluffe pas, même si l’on peut trouver qu’il rêve un peu : NICOLAS DUPONT-AIGNAN.

 

 

C’est le seul à ne pas baratiner (avec POUTOU ?). C’est le seul (avec MELENCHON ? Avec LE PEN ?) à mettre à son programme l’abrogation de la loi de 1973, qui oblige l’Etat français à emprunter au prix fort aux banques privées, aux dépens des contribuables, et qui lui interdit d’emprunter à 0 % à la Banque de France. C’est le seul à voir où il reste encore quelques traces de ce qu’on appela autrefois l’aujourd’hui défunte « souveraineté nationale ».

 

 

Ceux qui n’en parlent pas, de deux choses l’une : soit ils ignorent totalement ce point, soit ils ne veulent surtout pas toucher au système (rappelez-vous SARKOZY annonçant une grande offensive contre les paradis fiscaux, dont les paradis en question se gondolent encore). En tout cas, quand j’ouvre les écoutilles sur la présente « campagne », ça me les pollue vilainement, les écoutilles, car j’entends du blabla, et encore du blabla.

 

 

C’est à qui bonira les plus belles craques de camelot. Pour les gens surpris par « bonira », je rappelle qu’OSS 117, le vrai, celui de JEAN BRUCE, s’appelle, de son « vrai » nom, Hubert Bonisseur de la Bath. Or le « bonisseur » (même racine que boniment), c’est le gars, en général jovial et sympathique, qui est fait (parce qu’il dégoise à merveille) pour vous vendre, sur les marchés, le produit vaisselle miracle, le coupe-légumes miracle, la serpillière miracle. Je propose de traduire la vraie fonction du personnage par la vieille expression : « Vous me la baillez belle ».

 

 

Autrement dit : « Mon œil ! ». Et cette campagne, c’est la foire aux bonisseurs de la bath. Quoi, ça a toujours été ? Bien sûr ! Mais ce qui change, aujourd'hui, c'est le côté abyssal du décalage entre les mots et la réalité. Ils ont beau se dire "modernes", les candidats usent (médias à l'appui) de ficelles archaïques. De ficelles usées jusqu'à la la corde, si l'on me pardonne l'expression.

 

 

Dans ce flot de blablateries et de trouducuteries, il arrive cependant que les quatre pattes fatiguées de mon œil morne dressent un moment l’oreille, au détour d’une phrase. C’est ainsi que s’est dessiné, sur le champ de labour de ma pauvre face ravinée par les pluies de promesses démagogiques, épuisée du spectacle donné par les deux clowns « principaux » qui s’efforcent, à grands coups de cabinets de communication, de faire rire le public enfantin, infantile et puéril réuni autour d’eux, au choix, sur le parking de la Concorde ou sur le parking de Vincennes, le dernier des rares sourires crispés qu’est arrivée jusque-là à me tirer cette « campagne » (pour ceux qui ont du mal avec cette phrase, "sourires" est sujet du verbe "s'est dessiné").

 

 

Ce fut une phrase prononcée par NICOLAS SARKOZY, dimanche 15 avril. C’est d’ailleurs ce qui me fait dire que si le comble du culot et du mensonge cynique portait un nom, ce serait celui de l’actuel président, dont le patrimoine personnel a augmenté, durant son quinquennat, de 600.000 euros (et le pouce). Tudieu, c'était donc ça, le « Travailler plus pour gagner plus » ! C'était donc ça, bugne que j'étais !

 

 

Il y eut, rappelez-vous, JEAN JAURÈS, GUY MÔQUET, LEON BLUM et quelques autres. Et là, qu’est-ce qu’il ose sortir ? La première parole qu’ait prononcée JEAN-PAUL II après son élection, place Saint-Pierre : « Non abbiate paoura ! ». « N’ayez pas peur ». Et SARKOZY l’a dit, il a osé le dire, il n’a pas eu honte, puisqu’il n’a tellement honte de rien qu’on peut dire que c’est un « SANS VERGOGNE ». Il a dit : « N’AYEZ PAS PEUR ». Sauf que là, il le dit avant l’élection. Ça laisse un espoir ?

 

 

 

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EH, LES MAMIES, IL NE VOUS FAIT PAS PEUR, CE TYPE ? 

 

C’est une démarche assez désespérée, je trouve. Oui, je sais, le but, c’est de donner successivement à toutes les catégories de la population l’impression qu’on s’adresse à chacune en particulier. Mais à force de piocher, de prendre du fourrage sur toute l’étendue de la mangeoire électorale, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la religion, vous ne croyez pas qu’à la longue, les électeurs de droite, de gauche, de devant et de derrière vont avoir du « shimmy » dans la vision (capitaine Haddock, Les Bijoux de la Castafiore, p. 50, je tiens à être précis dans le choix et la source de mes références) ?

 

 

Du trouble dans le bulletin de vote ? Du pêle-mêle dans la réception du message ? A force de vouloir représenter à lui tout seul l’intégralité de l’offre électorale, tout ce qu’il réussit à faire, NICOLAS SARKOZY, c’est de transformer la campagne en hypermarché. Pas sûr que la demande suive, parce qu’à la longue, ça finit par gaver. N’ayez pas peur. NICOLAS SARKOZY, quoi qu’il arrive, continuera à FAIRE SEMBLANT de s’occuper de tout.

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

A finir demain.

 

 

vendredi, 11 novembre 2011

HYMNE A LA POLITIQUE

(FANTAISIE INACTUELLE)

 

Il était une fois, au pays des plaisirs,

Des tables très bien mises et des mille loisirs,

Un roi qui s’ennuyait, qui, pour tromper le temps,

Tel un vibrion fou, bougeait à chaque instant.

 

Tout, en lui, frétillait, bronchait, se démenait,

Tout se contorsionnait, courait, ruait, piaffait.

L’épaule s’agitait, l’œil roulait sur lui-même,

Le corps entier sautait de problème en problème.

 

Oui, tel un étalon ivre de sa puissance,

Il battait la campagne et parcourait la France,

C’était son obsession, son hobby, sa marotte.

Discourant en usine, ou bien dans les popotes,

 

Il haranguait la foule en prêchant la vertu,

Pérorant d’abondance en homme convaincu.

Postillonnant ses vérités catégoriques

 Il était plein d’orgueil, et un brin fanatique.

 

« Quoi ! Nous avons élu ce pitre, ce fantoche ! »,

Se lamentait le peuple, indigné du cinoche

Auquel se complaisait le président français,

Se promettant bientôt, après tant de méfaits

 

Commis en peu de temps par l’odieux personnage,

De le renvoyer paître en ses verts pâturages.

Hélas, trois fois hélas, personne face à lui

Ne semblait en mesure, ou trop peu aguerri,

 

Ou trop peu sérieux, de pouvoir lui contester

Le fauteuil principal, la place de premier.

Une Marine aura le « front » de la briguer,

Forte de l’oncti-on paternelle héritée.

 

Mais peut-on se fi-er, sans traumatisme aucun,

A la main inexperte, aux choix inopportuns,

A la vindicte, aux préférences nationales,

Aux xénophobes, aux replis, aux mercuriales ?

 

Quant à ce triste « Sir », FRANÇOIS quand il lui plaît,

HOLLANDE quand le vent, carrément retourné

Comme un gant de cuir jaune, ou bien comme une couette,

Lui souffle allègrement des airs de girouette,

 

Voulez-vous faire fond sur ses patelinages,

Ses airs de bon élève, à l’œil de racolage ?

Socialiste aujourd’hui mais libéral demain,

Comment faire confiance à ce Français moyen ?

 

Flanby, homme propret, conviendrait à merveille

Pour diriger demain l’école maternelle.

Mais lui confier la France ? Perdîtes-vous l’esprit ?

Reprenez-vous, de grâce, admettez mon avis.

 

Alors voterons-nous pour JEAN-LUC MELENCHON

(Est-il descendant de PATERNE BERRICHON ?*),

Le tribun, l’orateur, le foudre d’éloquence,

Qui jure ses grands dieux de redresser la France ?

 

La redresser ? Quoi donc ? Mais tous, ils y aspirent.

Tous, ils chantent très fort, rêvent de rebâtir

La Nation forte en gueule et riche de jurons.

Qui leur ferait crédit ? Souffleurs de mirlitons !

 

Tous porteurs de postiche ! Et tous vrais arlequins !

Prestidigitateurs flétris ! Tous cabotins !

Ils nous la baillent belle, avec leurs grands serments,

Leurs mots définitifs, leurs mirifiques plans !

 

Pour moi, j’ai dès longtemps délaissé leurs estrades,

Leur grimace à l’air faux et leurs fanfaronnades :

« J’irai chercher Croissance en jouant de mes dents »,

Disait l’autre avorton, ce nouvel Artaban.

 

Electeur déniaisé, crois-en mon expérience,

Si l’un qui veut la place y voit l’unique chance,

Pour lui, enfin, de naître à la seule existence

Valant d’être vécue, vois, c’est sans importance.

 

Avec raison, dis-toi qu’il est bien malheureux,

L’homme qui court sans cesse après le fallacieux.

Qu’il entre dans l’histoire, ou qu’il en soit chassé,

Que t’importe sa course ? Que te chaut sa pensée ?

 

Laisse courir son ambition avec la poudre

Du chemin, vois cette poussière se dissoudre.

Reste chez toi, ferme les yeux sur le spectacle.

Reste bien en repos, nul ne fait des miracles.

 

Dis-toi : « La vie qu’il a choisie n’est pas la mienne ».

Dis-toi qu’il n’y a pas de promesse qui tienne.

Et la prochaine fois qu’à grands coups, la trompette

T’appelle vers une urne qui fait la coquette,

 

Crois-moi, reste chez toi, ou bien va à la pêche.

Il faut aussi te cuirasser contre le prêche.

Pour cela, rien de mieux que le lit conjugal,

Donne et prends du plaisir au degré maximal.

 

Car c’est jusqu’à présent l’un des plus sûrs moyens,

Sans vouloir être un poids pour ses contemporains,

D’accéder au bonheur simple d’être vivant.

En attendant la mort, profitons du bon temps.

 

 

* PATERNE BERRICHON fut le beau-frère et l'éditeur d'ARTHUR RIMBAUD.

 

 

NOTE À BENNE : en ce 11 novembre, ayons une pensée pour les victimes du génocide européen de 1914-1918. Vous pouvez faire un petit détour par les articles que je leur ai consacrés en 2007 sur mon blog KONTREPWAZON. Vous cliquerez sur la catégorie Monuments aux morts (colonne de gauche).

 

 

On peut aussi s'arrêter dans les villages, pour voir le nombre de noms de la même famille qui sont gravés sur le flanc ou sur la face du monument. Il y eut, en tout et pour tout, dix-sept communes qui n'eurent pas à graver les noms des garçons du patelin sur le monument aux morts. Ils n'érigèrent même aucun monument. Parce qu'aucun garçon, ou bien ne fut appelé, ou bien ne fut tué.

 

 

Certains grands généraux français firent pilonner la tranchée française de première ligne, pour obliger les poilus à attaquer. Il leur suffisait de donner l'ordre à l'artillerie (française) de raccourcir ses tirs. Ce sont autant de CRIMES DE GUERRE. 

 

 

Le souvenir de ces criminels qui ne furent jamais jugés me fait irrésistiblement penser aux grands généraux européens qui, en cet instant même, dirigent les opérations, dans la guerre qui se mène aujourd'hui contre l'Europe. Ils sont en train d'ajuster les tirs de l'artillerie financière sur les tranchées où se sont réfugiés les peuples. 

 

 

Quel avenir pour les peuples européens ? Jugera-t-on les criminels ?

 

 

Voilà ce que je dis, moi.